J’ai toujours été fidèle en amour, jusqu’à ce SIGMA me présente son 24-70 ART. Si tester n’est pas nécessairement adopter, l’arrivée de cet objectif a totalement chamboulé notre histoire avec mon 35 ART. Entre passion et doute, récit d’une rencontre au sommet entre deux cailloux aux focales bien différentes.
Récemment, mon 35 ART et moi nous nous sommes quelques peu éloignés. Quelques semaines avant le confinement, alors que mon bien-aimé se reposait dans son tiroir, un ami commun m’a fait rencontrer quelqu’un. Comme tout objectif bien sous tous rapports, il avait un nom composé. D’ordinaire, j’ai plutôt du mal avec ce genre de prénoms. Je trouve que cela manque de charme, de pureté. Pour moi, ces objectifs ne sont là que pour satisfaire un photographe animalier, qui pourra l’exhiber avec fierté et prouver à son entourage que son grand âge n’a d’égal que la focale de sa conquête. Autre à priori, j’ai toujours trouvé les objectifs à noms composés un peu fades, sans grand contraste. Bref, un mariage de raison plus que de passion. Mais ça, c’était avant de rencontrer le cousin Bon Chic Bon Genre de mon 35 ART. Il répondait au doux nom de 24-70 ART. Si dans une autre vie j’ai été coureur de pare-soleil -c’est un 18-135 qui, le premier, m’a fait découvrir la vie-, les quelques autres focales qui ont jusqu’alors ponctuées ma vie, ne m’ont jamais laissées un souvenir impérissable. Avec ce 24-70 ART c’était différent. Sa lentille aux tons violacés tendant parfois vers l’orangé, ses courbes me rappelant mon 35 ART adoré ou bien encore sa praticité, m’ont très vite fait douter. A tel point, qu’il m’en fallu peu pour finalement céder. Un date a été organisé. Rendez-vous fut pris un après-midi de février, au pied d’un chevalement de mine, aujourd’hui transformé en déchetterie. C’est donc au fin fond de la Moselle Est, à une forêt de l’Allemagne, que nous avons fait connaissance. Malgré les apparences, la boue, la rouille et les déchets ont leur charme et amènent de l’authenticité à la rencontre. Les bases de notre relation furent rapidement posées entre nous : “j’irai où tu iras, mon sujet sera toi”.
Dès lors, nous avons écumés les anciens sites houillers de la région. Boue, rouille et friches industrielles sont devenues nos lieux de rendez-vous, loin des yeux de mon 35 ART. Avec ce 24-70 ART, j’ai trouvé mon étoile. Toutefois cette idylle sous le vent, a très vite été interrompue par un dénommé COVID. A mon grand damn, comme surgissant des tréfonds d’un vieil argentique plein de champignons, le mal à frapper la région dans laquelle je me trouvais alors. J’ai alors fuit dans ma Bourgogne natale, avant que les choses ne tournent au vinaigre, emportant dans le même sac mon amour de toujours et mon idylle à peine née. Dans le TGV qui me ramenait à la capitale des Ducs, je me suis souvenu de la maxime du frivole Beigbeder. Et si finalement l’amour durait vraiment trois ans ? Côte à côte dans leur tiroir, je les ai longuement admirés, tiraillé entre ma passion du fixe et la raison du zoom. Dans ce dilemme cornélien saupoudré de rationalisme, le 24-70 ART a pris une commande d’avance. En ces temps où le travail d’ordinaire réservé à mon 35 ART est annulé, ma nouvelle conquête me fut d’une aide indispensable. Pour un quotidien national, il m’a accompagné dans la livraison de médicaments aux pharmacies. Alternant entre un hangar rempli à craquer de matériel médical, l’habitacle d’un Iveco Daily, la lumière d’un lampadaire et les néons d’une pharmacie, je dois avouer que sa large plage de focale m’a enlevé une belle épine du pied. Si la contrainte a son charme, la praticité est quand même un atout non négligeable dans des espaces confinés. Chaque soir, en rentrant chez moi, j’ai culpabilisé. Un jour, probablement autour du jour 20 du confinement, entre le rayon papier toilette et bières du supermarché le plus proche, j’ai eu comme une révélation. Après tout, l’amour est-il unique et indissociable ? Le couple libre n’est-il finalement pas l’alternative idéale pour retrouver la passion de mon 35 ART, tout en continuant mes escapades avec mon 24-70 ART ? De toute façon, ce dernier m’avait prévenu, il devrait partir dans quelques semaines, avant de revenir définitivement auprès de moi. C’est en errant entre deux rayons, imperturbable face aux effluves de paranoïa qui embaumaient les allées, et accompagné par le son romantique d’Everytime we touch, que j’ai décidé : ce sera les deux !
Retrouvez le travail de Robin Jafflin sur ses différents profils :
http://robin-jafflin.format.com/
https://www.instagram.com/robin_jafflin
https://blink.la/u/robin
https://www.linkedin.com/in/robin-j-a21a68131/
Toutes les informations sur les produits abordés ici :
24-70mm F2.8 DG OS HSM | Art pour reflex
24-70mm F2.8 DG DN | Art, une nouvelle formule optique conçue pour les hybrides
4 commentaires sur “Ma rencontre avec le 24-70mm, par Robin Jafflin”
Ce que je trouve super dans votre marque c’est que vous poster plusieurs photos de gens et photographes. Et ça c’est la meilleure preuve de savoir la qualité du produit
Merci pour ce beau compliment ! Bonnes photos de la part de toute l’équipe !
Bravo pour cet excellent reportage photo qui donne de l’épaisseur au quotidien des acteurs de la chaîne logistique, découvert au hasard d’une pub pour le 24-70 Sigma
Merci pour votre sympathique message. Nous transférons à Robin !