La photo de sports mécaniques fascine. Par son sujet, évidemment, qui passionne les foules, mais également par la technicité qu’elle requiert. Si les boîtiers et les objectifs modernes l’ont rendu plus accessibles, c’est une discipline qui nécessite aussi bien d’être à l’aise avec une longue focale que de maitriser le portrait ou le reportage. Nous sommes allés à la rencontre du photographe Alexis LE COQ qui la pratique à temps plein avec ses objectifs SIGMA, afin d’en savoir plus.
SIGMA France : Bonjour Alexis, peux-tu commencer par te présenter pour nos lecteurs ?
Alexis LE COQ : Photographe depuis maintenant 5ans, j’ai décidé cette année d’en faire mon activité principale et de vivre au rythme des courses motos. Je suis présent sur le championnat de France Superbike (FSBK), le Mondial d’Endurance (EWC), et ponctuellement sur le Mondial Superbike (WorldSBK) et l’Elite Motocross (24MX TOUR).
Avec quelles optiques de chez nous travailles-tu ? On peut apercevoir un 60-600mm sur la page profil de ton site !
Effectivement je travaille beaucoup avec le 60-600mm F4.5-6.3 DG OS HSM | Sports. Sa polyvalence me permet de m’adapter à la taille du circuit et de pouvoir cadrer mon sujet comme je le souhaite.
Quand je ne suis pas en bord de piste, j’utilise le 24mm F1.4 DG HSM | Art et le 70-200mm F2.8 DG OS HSM | Sports. Leurs grandes ouvertures m’aident à capturer des scènes plus sombre ou à jouer avec le bokeh.
Ce qui me plait aussi dans la gamme sport c’est de pouvoir travailler sans trépied ou monopode, et de faire confiance à la stabilisation. Je suis amené a beaucoup me déplacer sur des évènements et chaque gain de poids facilite mon travail.
… et tu les montes sur quel(s) boîtiers ?
J’ai un D850 et un D5 de chez Nikon. Deux boitiers adaptés pour ce genre de discipline et qui se complètement à la perfection. Le D850 m’apporte une grande qualité d’image et du confort en post-production grâce à ses 45mpx tandis que le D5 peut saisir chaque instant dans les actions rapides.
Comment es-tu arrivé à la photographie de moto ? Tu es passionné de moto ou de photo à l’origine ?
C’est assez fou la façon dont je suis arrivé là. Depuis très jeune je suis passionné de sport moto, je ne ratais jamais une course de MotoGP, WorldSBK ou d’endurance. En parallèle je me suis intéressé aux métiers de l’image où j’ai appris comment travailler la lumière, composer son cadre ainsi que la post-production.
J’ai travaillé dans des grands groupes en tant que Chargé de Communication Audiovisuelle, c’était intéressant mais il me manquait quelque chose. Et j’ai eu cette idée folle : pourquoi ne pas proposer mes services aux pilotes et aux teams ? J’ai alors contacté plusieurs personnes par mail et Facebook et j’ai eu une réponse qui a tout changé. Yvan Laetzig, un pilote alsacien, recherchait justement quelqu’un à qui confier sa communication. Malgré ma faible expérience en sport mécanique, il m’a proposé de rejoindre son équipe. J’ai alors intégré le Championnat de France Superbike et j’ai appris le métier.
Aujourd’hui j’ai réussi à faire ma place dans ce championnat, je continue d’accompagner Yvan et d’autres pilotes dans leur communication, et je suis responsable de la communication du Team PMR.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans ce type d’images ?
Une fois qu’on a acquise une bonne connaissance de son matériel, il faut être régulièrement sur le terrain. Le problème avec cette activité c’est qu’elle requière une RC Pro et une accréditation pour pratiquer dans de bonnes conditions. Vous pouvez accéder aux évènements avec des pass spectateurs mais vous serez vite limités. Pour ma part j’ai commencé sur des courses de cotes en Bretagne, il y a beaucoup moins de restriction et vous pouvez accéder aux bords de piste et aux grilles de départ comme un photographe professionnel ! Les événements de motocross sont aussi plutôt généreux coté accès, vous ne pourrez pas aller partout mais vous serez tout de même proche de l’action.
Quelle est ta photo préférée ?
Whaw … Joker !
C’est difficile d’en choisir qu’une. À chaque événement il y a une photo qui me plait plus que les autres mais en retenir qu’une c’est autre chose. La dernière qui m’a ému c’est celle de Sylvain Guintoli dans la ligne droite des stands au Mans sur la Suzuki du SERT. J’ai grandi avec un poster de Guintoli au dessus de mon lit, et pouvoir aujourd’hui le shooter, sur le même circuit, c’est magique.
Est-ce que tu fais d’autres photos que du sport mécanique ?
En parallèle de la photo de sports moto je fais un peu de paysage. Je travaille notamment sur un projet avec Groupama Loire Bretagne qui visent à ancrer davantage leurs agences sur le territoire. Pour cela je shoote des paysages locaux avec des scènes de vie qui sont ensuite exposés dans les agences. C’est un projet très enrichissant qui m’amène à découvrir l’histoire des villes et les monuments du grand ouest.
J’ai aussi pu m‘essayer à la photo immobilière sur Paris pendant un an ainsi qu’a d’autres disciplines sportives comme le Rink Hockey, le Foot et le BMX.
Quels sont tes prochains projets ?
Cette année je me consacre uniquement à la photo de sport moto mais je souhaiterais par la suite découvrir d’autres disciplines. Chaque sport offre des ambiances différentes et je suis curieux de m’y confronter. J’ai aussi l’idée d’un livre photo qui me reste en tête depuis un moment, lorsque j’aurai trouvé le sujet approprié j’espère pouvoir le réaliser.
Sur quels sites peut-on voir un peu plus de ton travail ?
Je poste sur Facebook et Instagram lors de chaque événement, vous pouvez me suivre sur mes comptes Aleximage sur Facebook et Aleximage sur Instagram
Je travaille principalement dans le domaine du sport automobile, notamment les 2 roues. J’assiste les équipes et les pilotes dans toutes sortes de projets de communication pour partager leurs performances avec le plus grand nombre.
1 commentaire sur “La Photographie de Sport Moto avec Alexis LE COQ”
Chouette de lire cette petite histoire qui ressemble tellement à la mienne… mais sur quatre roues !
Je tombe dessus en comparant les specs de mon prochain Sigma : 12-24 ou 14-24 ? Mon coeur balance encore…