Ceux d’entre vous qui nous suivent sur les réseaux sociaux connaissent certainement la photographe Jessica Bascou pour ses portraits et son univers coloré. Mais c’est aujourd’hui le volet « photo culinaire » de sa pratique photographique que nous allons aborder avec elle, et en particulier les shootings qu’elle a pu réaliser dernièrement avec le 105mm F2.8 DG DN MACRO | Art, la première optique pour boîtiers hybrides plein-format de SIGMA, qu’elle utilise en plus de son fidèle 24-70mm F2.8 DG DN | Art
SIGMA France : bonjour Jessica et merci d’avoir bien voulu discuter de ta photo et de ton expérience des objectifs SIGMA avec nous le temps de cette interview ! Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas ?
Jessica Bascou : Bonjour Renaud, c’est un plaisir de pouvoir discuter avec toi aujourd’hui, je te remercie pour cet échange. Effectivement, je suis photographe spécialisée dans le culinaire et la mode sur Paris depuis maintenant 3 ans. En quelques mots je dirais que je suis une fille de chef gastronomique née dans le sud de la France et passionnée par l’image. Le soleil et les couleurs du sud ont baigné mon enfance et elles sont une source d’inspiration fondamentale dans mon travail. Quant à mon univers, il se veut coloré, audacieux et onirique, je porte une attention particulière à la direction artistique et à l’ambiance de mes shootings, j’aime raconter des histoires et sublimer ce qui passe sous mon regard. La photographie de mode et culinaire sont parfaitement complémentaires à mon sens et cette dualité est très épanouissante pour moi !
Tu te souviens quand est née ta passion pour la Photographie, et l’envie de devenir pro ?
Oui, je me rappelle très bien comment mon amour pour la photographie est né et c’est d’ailleurs une anecdote que j’adore car elle parle de ma maman. J’étais au collège, en 6e je crois et je devais faire un voyage scolaire dans le sud de l’Espagne en Andalousie, dans le parcours prévu par l’école il y avait notamment la visite de l’Alhambra et ses jardins qui sont un lieu incroyable et dont ma mère garde un précieux souvenir de ses voyages de jeunesse. Elle a énormément d’intuition et comme elle avait remarqué que j’étais fascinée par les albums photos et les appareils jetables, elle m’a offert mon tout premier appareil pour que je puisse immortaliser mon voyage.
J’étais extrêmement heureuse et je l’emmenais partout, je pense d’ailleurs qu’il n’y a pas 1cm carré de mon jardin qui ne soit pas passé sous son objectif.
À partir de ce jour-là j’ai plus jamais lâché la photo, plus les années passaient et plus il était évident pour moi que c’était ce que je voulais faire de ma vie. C’est difficile de mettre des mots sur ce qui semble évident et c’est d’autant plus vrai que je n’ai jamais douté, je me suis toujours sentie à ma place avec un appareil photo dans les mains et je ne me suis jamais demandé si ça allait être trop difficile, si c’était trop niche ou si je pouvais encore me faire une place. J’ai donc naturellement tourné tout mon cursus scolaire autour de cette envie jusqu’à la réalisation d’un master en direction artistique que j’ai obtenu en septembre 2022. Je suis donc photographe freelance depuis quelques mois et je suis très heureuse d’avoir écouté mon instinct pour suivre ma voie.
Tu as donc testé le 105mm F2.8 DG DN | Art sur plusieurs shootings culinaires. C’était la première fois que tu utilisais un Objectif Macro ?
C’est la première fois que j’utilise une optique macro, j’avais en revanche testé le 85mm F1.4 DG DN l ART que j’avais beaucoup apprécié et qui a un magnifique piquet mais j’avoue avoir eu un coup de coeur pour le 105mm F2.8 DG DN MACRO l ART qui permet d’être très proche du sujet, faire de très beaux close-up et convient très bien à une utilisation en studio comme en extérieur. Je le trouve très fluide, léger et rapide. En plus il complète parfaitement mon objectif actuel qui est le 24-70mm F2.8 DG DN l ART que j’emmène partout avec moi. Je le recommande à tous ceux qui souhaitent réaliser des close-up beauté, des photos culinaires ou encore des photos produits. Je sais que certains photographes sont refroidis lorsqu’un objectif n’ouvre pas jusqu’à f/1.4 mais pour ce genre de photo il est essentiel d’avoir le plus de détails possible et c’est impossible avec une ouverture trop grande, au contraire, il vaut mieux fermer un petit peu plus et compenser autrement pour avoir un résultat optimal. Sans parler du flou qui reste magnifique et permet de sublimer vos sujets, personnellement je ne peux plus m’en séparer !
Alors, qu’est-ce que ça a changé par rapport à des objectifs traditionnels sur ce sujet précis ? Au-delà de la possibilité de se rapprocher des plats. Ca a l’air de fourmiller de détails. Les clients doivent adorer découvrir la texture et la consistance de leurs plats aussi fidèlement retranscrits
C’est exactement ça, dans la photographie culinaire le plus important est de donner envie et surtout de sublimer les plats, on parle de saveurs, de textures et de couleurs. Avoir un objectif macro c’est idéal pour donner une perspective que l’on n’a pas l’habitude de voir à l’œil nu, de focaliser son attention sur les qualités du produit et ça fait toujours son effet quand les gens découvrent les photos. C’est un véritable atout dont je n’ai plus envie de me passer. Personnellement j’attache une grande importance à la contemplation, c’est ce que je cherche quand je photographie, j’aime l’idée que les gens aient envie de s’arrêter et de scruter l’image, de se laisser bercer par l’énergie qu’elle dégage. Là on est typiquement sur un objectif qui apporte une point de vue qui sort de l’ordinaire qui donne envie de s’arrêter et de profiter du spectacle.
Il y a également un grand intérêt à l’utiliser vis à vis de la post-prod car on peut vraiment entrer dans le plat et/ou le produit et accentuer les textures, donner vraiment une impression de 3D qui est très agréable visuellement sans avoir à faire de concession sur la qualité d’image, c’est extrêmement satisfaisant.
Les photos que tu nous montres aujourd’hui sembler avoir été réalisée directement chez les artisans. Est-ce que tu aimerais avoir un studio à la maison pour développer ton activité ?
Effectivement lorsqu’il s’agit de shooting culinaire je me déplace souvent chez les restaurateurs mais c’est surtout une question de logistique vis-à-vis des produits.
Je pourrais recevoir directement les plats chez moi dans mon home studio mais il faudrait être sûr qu’aucun produit ne soit abîmé durant la livraison et que le dressage soit vraiment impeccable. En soit, je le fais occasionnellement quand je travaille avec des professionnels qui maîtrisent parfaitement la livraison et dont les produits s’adaptent à ce style de shooting mais la plupart du temps, ils prennent place directement chez mes clients, dans leur restaurant.
Tu as également utilisé cette optique Macro pour du Portrait, une pratique Photo qui représente une grosse partie de ton activité de photographe professionnelle. Ça fonctionne bien dans cette config ?
Je n’avais jamais testé la macro pour du portrait et évidemment j’ai adoré. Déjà ça demande de travailler différemment et la réflexion n’est pas tout à fait la même. Comme je le disais plus haut, j’ai pour habitude de travailler avec le 24-70mm F2.8 DG DN l ART qui me permet une grande polyvalence et une aisance en prise de vue. Travailler en focale fixe c’est déjà un exercice différent et en macro c’est encore plus précis. Je pense que ça fonctionne très bien quand on sait ce que l’on veut et où on va. J’ai un home studio qui est assez petit et pourtant je m’en suis très bien sortie avec le 105mm F2.8 DG DN MACRO l ART et pas que sur du close-up. Étant donné que je réalise autant de photographie culinaire que de portrait, il me tient à cœur d’avoir des objectifs que je peux maîtriser et utiliser sur ces deux terrains, le 105mm relève complètement le défi.
C’est une habitude, nous avions posé la question au photographe Japonais Kazua Yamamoto qui nous avait expliqué adorer le Pot au feu, un plat typiquement français. Et toi, ton plat préféré c’est quoi ?
La nourriture chez moi c’est plus qu’un grand amour c’est une histoire de famille, d’éducation. J’ai grandi avec un papa qui est un chef exceptionnel et qui cultive ses propres légumes, cuit certains plats au four à bois dans lequel il fait son propre pain alors c’est difficile de ne citer qu’un seul plat. Mais forcément j’ai un grand attrait pour la cuisine méditerranéenne, qu’elle soit française, espagnole, italienne, etc. Après il y a un plat que je demande toujours à mon père : les lasagnes cuites au feu de bois, ça vaut de l’or.
L’interview arrive à sa fin. Des choses à partager autour d’un café, projets ou envies, avant qu’on débarrasse la table ?
Alors pour le moment je consacre beaucoup d’énergie à faire évoluer mon entreprise donc je dirai la restructuration de cette dernière, continuer de la faire évoluer et grandir dans la mesure du possible, peut-être même changer de type de structure, je verrai dans les prochains mois ! En suite, l’idée d’un podcast me traine un peu à l’esprit ces derniers temps car j’aime beaucoup ce type de contenu que j’adore consommer moi-même. Puis enfin, l’idée d’aller travailler à l’étranger me parle beaucoup mais je n’ai rien de particulièrement précis en tête, tout est encore en réflexion pour le moment.
Après pour continuer sur les projets culinaires, j’adorerai réaliser les photos d’un livre de recette, donc qui sait, peut-être que c’est un projet qui se concrétisera en 2024 !
Je pense que j’ai fait le tour, je te dis à bientôt et encore merci pour ce moment, c’est toujours un plaisir d’échanger avec toi et toute l’équipe Sigma !
1 commentaire sur “La Photo Culinaire avec les Objectifs SIGMA par Jessica Bascou”
Humm… juste une chose, j’ai faim 🙂