Comme souvent en Alsace, les projets naissent autour d’une pinte de bière. Quand mon ami Adrien, photographe d’architecture et de portrait à Strasbourg et passionné d’urbex, me parla de son envie d’aller un jour à Chernobyl pour un voyage historico-photographique, il me fallut moins de 10 secondes pour lui emboîter le pas. Nous partîmes finalement à quatre, passeports en mains et sacs photos bien remplis, fin janvier 2018.
Les sentiments furent mêlés, lors de cette aventure ukrainienne… mêlés de joie, de rires, d’excitation, de peur, de tristesse, de gêne, le tout me laissant dans un espèce d’état obsessionnel et une envie d’y retourner le plus tôt possible pour explorer ce que notre guide Alexander n’avait pu nous montrer, faute de temps.
Nous ne croisâmes pas âme qui vive les deux premiers jours, en dehors des gardes des check-points de la zone d’exclusion de Chernobyl et des guides au café où tout le monde passe dans cette ville. Les grandes étendues (la zone repésente la même surface que le Luxembourg) furent traversées en van, conduit par Nicolaï, et les visites des villages abandonnées, de l’antenne de Duga, du village de Kupuvate, où vivent encore trois babouchkas, qu’on appelle les samossioly (vivant en autarcie dans la zone d’exclusion depuis 1987, l’accident du réacteur n°4 de la Centrale Nucléaire Lénine ayant eu lieu le 26 avril 1986), etc… se firent à pied, avec une moyenne de 15 km de marche par jour.
Le dernier jour, à la Centrale Nucléaire Lénine et dans Pripyat, nous croisâmes beaucoup plus de monde, car la place du parc d’attractions avec sa grande roue et ses auto-boxes, attire énormément de touristes. Heureusement pour nous, cela ne dura qu’une demi-heure, mais durant ce court laps de temps, nous vîmes au moins 200 personnes. Ce tourisme n’est pas forcément bénéfique, car de nombreux touristes déplacent des objets, modifiant d’une certaine manière l’histoire de cette ville, à notre grand dam.
Je vous invite donc à me suivre dans la zone d’exclusion de Chernobyl, dans un paysage enneigé, désolé, dans des villages abandonnés, où la nature a repris ses droits, et où il subsiste quelques endroits extrêmement dangereux, du fait de la radioactivité ambiante.
Дякую! (Dyakuyu ! > Merci !)
Cette série a été réalisée avec les objectifs SIGMA 24mm F1.4 DG HSM | Art et 35mm F1.4 DG HSM | Art
Plus d’images sur le site Bastion Prod
Toutes les informations sur les objectifs de la ligne Art sont sur notre site SIGMA GLOBAL VISION :
3 commentaires sur “Chernobyl avec les objectifs SIGMA Art par Nicolas Elsaesser”
Beau petit reportage illustré de sympathiques photos, que ce soit les portraits ou les vues sur les vestiges.
Stéphane
PS : avec l’expression « auto-boxes », on voit bien que vous êtes originaire d’Alsace ! Pour la « France de l’intérieur », on dit plutôt « voitures tamponneuses ». 🙂
Merci beaucoup pour votre commentaire, Stéphane !
Effectivement, avec un nom comme ça, j’aurai du mal à renier mes origines ! Bien vu 😉
Nico
Merci à vous Stéphane !
Effectivement, le terme est utilisé en Alsace uniquement 🙂
Nico