L'ultra grand angle 20mm F1.4 DG HSM | Art pour le reportage de mariage. Pourquoi pas ?

Facebook
Pinterest
LinkedIn
Twitter

Pour son ultime mariage de la saison, le photographe Sylvain Gardères du duo Gardères & Dohmen  a relevé le challenge que nous lui avons proposé : à savoir immortaliser l’événement avec notre dernier 20mm F1.4 DG HSM | Art, le seul 20mm pour reflex ouvrant à F1.4 du marché. Pas vraiment une focale qu’on privilégierait pour un mariage… Et pourtant.


Lorsque l’on parle reportage, les premières focales qui viennent à l’esprit sont le 35mm ou le 50mm. Plus rarement le 24mm.

Et voilà que SIGMA nous invente un 20mm f1,4, non seulement le premier de sa catégorie à avoir une telle ouverture, mais en plus faisant partie de la série ART…

Alors 20mm et reportage ? Compatible ?

Cela fait maintenant 2 ans que le grand angle 24mm est ma focale de prédilection pour les reportages de mariage. Son ratio d’utilisation peut monter jusqu’à 90% de mes photos livrées sur un mariage. Pourtant cela fait quelques mois que je me sens à l’étroit dans ma focale, que ça ne rentre plus forcément… je voudrais être encore plus proche de l’action, de l’émotion, de mes sujets. J’ai donc décidé de sauter le pas et de tester le SIGMA ART 20mm 1.4 en conditions réelles, sur un reportage de mariage à Arcachon.

Et ce fût une révélation. Vraiment.

Je n’aborderais pas ici les aspects techniques de cet objectif. Il est parfait, superlatif. Des tas de tests ont dû être faits. Il fait parti de la gamme ART, c’est un gage de qualité.

Ma priorité quant à ses qualités techniques était l’absence de déformation sur les bords de l’image. Il est compliqué de composer dans l’action si on ne peut pas placer des visages dans les angles. J’ai très vite été rassuré sur ce point là : avec ce 20mm, on peut compter sur toute l’image, du centre jusqu’aux bords et aux coins. A croire qu’il a été taillé pour mes reportages…

J’aborderai donc principalement mon utilisation concrète d’un tel objectif… comment s’en sortir avec… comment le dompter.

 

Ce qui effraie

Bon nombre de photographes sont perplexes quant à l’usage d’un angle si grand en reportage, ils n’y arrivent pas. Et je les comprend…
En effet l’usage d’un ultra grand angle en reportage est très exigeant. La couverture de champs est telle que la composition devient capitale. Il est très facile d’obtenir une image vide, déséquilibré ou plate. Or l’art de la composition est extrêmement délicat dans la précipitation d’un reportage. Un tel angle de champs n’admet donc aucune facilité, il faut être engagé dans sa photo. Et c’est là, dans l’engagement, que les images gagnent en force.
Il n’y a aucune facilité à avoir tant de choses à mettre en place dans l’image. Pour peu que l’on soit trop loin, l’image perd tout relief ; si on centre le sujet, elle penche facilement sur un côté ; si l’axe de prise de vue n’est pas engagé, ça laisse de la place au vide…
L’usage du 20mm demande une concentration constante, difficile à assumer sur la durée d’un reportage de mariage.

 

S’approcher

« Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c’est que vous n’êtes pas assez près. » disait Robert Capa. Le 20mm confirme cette règle cruellement, à peine êtes vous trop loin et votre image perd dramatiquement en impact. Et avec une telle focale, trop loin peut se jouer à 30cm près ! Il faut être très proche. Très. Il est fréquent que je touche les gens avec mon objectif…
Mais comment être discret en étant aussi proche ? Ce n’est plus une question purement photographique. Il est évident que l’on sera plus visible avec un 20mm à 25cm d’un visage, qu’avec un 400mm à 30 mètres. La question n’est pas là. Il faut évidemment se faire accepter dans la bulle de l’intime, et pour y être accepter il faut déjà y aller sans gène, avec assurance. Il n’y a peut-être rien de pire que d’essayer de faire une image à 1m, puis 80cm, puis 50… jusqu’à avoir la bonne distance. Si vous n’êtes pas confiant vous n’inspirerez pas confiance. Il faut aller au « contact », directement. Une envie ? Action ! Ils vous ont vu ? C’est normal vous étiez là. Vous avez un regard caméra ? Recommencez. Les gens déconnectent vite, et vous ferez rapidement parti du paysage. C’est en étant au cœur de l’action, en en faisant partie, qu’on vous accepte en tant qu’individu et qu’on vous oublie en tant que photographe.

 

Échelonnez les plans

A part dans des compositions spécifiques (voir chapitre suivant), la composition au 20mm nécessitera d’échelonner les plans.
Par exemple il faut absolument avoir un premier plan, voir un second plan, avant que le regard ne se pose sur le sujet de votre photo si celui-ci est éloigné. C’est la clé. Sinon votre image sera désespérément sans vie. C’est vrai au grand angle, ça l’est encore plus à l’ultra grand angle…
Et ce n’est pas qu’une astuce, c’est là que réside tout l’intérêt de l’usage d’une telle focale. Pouvoir en montrer tellement dans une image ! Raconter une histoire, capturer des interactions, évoquer différentes scènes et montrer l’environnement dans une seule et même photo.
C’est là qu’une grande ouverture aide énormément à la composition, elle permet, par une moindre profondeur de champs, de mettre en place différents plans de lecture dans votre image.

 

Jouez des spécificités d’un 20mm

Dans les cas où s’approcher se révèle délicat, il ne faut pas oublier que l’on a entre les mains un outil très spécifique avec beaucoup de caractère.
L’ultra grand angle s’accommode très bien avec la symétrie par exemple, comme pour le chœur ou le parvis d’une église.
Il ne faut pas non plus hésiter à jouer avec les lignes de fuites qui peuvent être très accentuées à une telle focale. Baissez vous pour utiliser le sol pour guider le regard vers votre sujet, ou encore basculez juste un peu votre appareil… la perspective change vite.

N’ayez que lui…

Vous l’aurez compris, l’utilisation d’un 20mm doit être très rigoureuse. Cela demande une implication constante. Il n’y a pas de photos faciles, immédiates, avec une telle focale… Alors on peut être facilement tenté de la laisser de côté au profit d’un angle plus serré, plus évident. Et moi le premier !
Alors j’ai opté pour une solution simple. Je n’utilise qu’un seul appareil sur mes reportages. Si je veux changer de focale je dois changer d’objectif… Et comme ce n’est pas immédiat, je n’utilise mon second objectif (un 50mm ART évidemment !) qu’avec parcimonie, que d’une manière réfléchie, et non pas quand le 20mm me demande trop d’efforts.

A l’issu de ce test j’apprécie beaucoup l’utilisation du 20mm : ça rentre ! Toute la vie, les interactions entrent dans mon cadre. La concentration qu’il exige me correspond tout à fait, il m’oblige à rester en alerte et mobile. Mes images gagnent en impact.

Je le garde.


Toutes les informations sur les objectifs de la ligne Art SIGMA :

20mm F1.4 DG HSM | Art
24mm F1.4 DG HSM | Art
35mm F1.4 DG HSM | Art
50mm F1.4 DG HSM | Art

Les photographes Gardères & Dohmen sont situés à Pau, dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Retrouvez toutes leurs images directement dans vos flux d’actualité :

Facebook : www.facebook.com/garderesdohmen/
Instagram : www.instagram.com/garderes_dohmen
Pinterest : www.pinterest.com/garderesdohmen

Facebook
Twitter
Facebook
Twitter
Son matériel
SIGMA fp L

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.